La permaculture : buttes permanentes

Permaculture ?


Se reposant notamment sur les travaux de l'agriculteur (et microbiologiste de formation) japonais Masanobu Fukuoka, auteur de L'agriculture naturelle : théorie et pratique pour une philosophie verte. Et Bill Mollison, précurseur de la permaculture qui cherche au départ à définir un modèle de jardinage plus respectueux de la nature et permettant une réelle autosuffisance alimentaire.

La permaculture s'inscrit dans un esprit d'observation, d'ouverture et d'expérimentations.

La permaculture est donc bien plus qu’une méthode de culture. C’est une démarche globale qui s’appuie sur une éthique reposant sur trois piliers : prendre soin de la Terre, prendre soin des humains, partager équitablement les ressources et les récoltes. Ces principes s’appliquent aussi bien au jardin que dans la vie sociale. Cette démarche vise l’agriculture, mais aussi l’habitat, l’énergie, et plus largement les relations que nous entretenons avec la nature. Ce qui caractérise l’approche permaculturelle c’est l’attention portée aux connexions entre les différents éléments. Le monde est vu comme un système où tout est lié, et c’est la compréhension de ces liens qui va permettre de concevoir des modèles agricoles et des lieux de vie écologiquement soutenables.

Ma permaculture:

Il y a quelques grands principes à suivre:

  1. Observer
  2. Bio-diversifier
  3. Couvrir le sol
  4. Optimiser l'espace/temps
  5. Exploiter les ressources existantes
  6. Utiliser son bon sens

Dans mon jardin potager j'avais préparé 4 rectangles (des carrés potager) pour pouvoir travailler en hauteur et ne pas devoir s'abaisser jusqu'au sol. (et bien d'autres avantages encore)

Sur ces rectangles je pose des buttes selon le système de la permaculture.
La technique des buttes-lasagnes peut être assimilée à du compostage en place.   On évite de retourner la terre pour ajouter du compost, d'arracher les mauvaises herbes, biner... On laisse faire la nature et on s'adapte pour que tout vivote ensemble en harmonie.

Je récupère tous les branchages, feuilles, tontes, composte et taillage de l'automne pour en créer 1 en test.

L'automne est le meilleur moment pour préparer la butte qui sera prête pour le printemps.

La butte devra être paillée à tout moment : j'étendrai sur le potager les tontes de haies (BRF) en automne et les chutes de feuilles, de pelouse et tonte de haies au printemps et été, la paille du poulailler toute l'année, et j'y jetterai même mon compost en hiver et des copeaux de bois en hiver si nécessaire (l'hiver est le moment où l'on à moins de moyens de paillage).
Les cannes de myscanthus broyées font un très bon "mulshing" pendant tout l'hiver.


Je conseil le livre de François Léger Permaculture : Guérir la terre, nourrir les hommes




Les couches:

- Carton non imprimé si vous en avez mais pas indispensable. (ça empêche les mauvaises herbes de croître sous la butte)
- Branchages bruts : Ces branchages assureront une certaine aération du composte.  De vieilles planches de bois (non traitées) feront aussi l'affaire (ex: reste de palettes,...)
- Matériaux bruns grossiers : des branchages broyés par dessus les branches entières.
- des déchets verts ménagers et de l'herbe de tonte.
- des feuilles mortes.
- 10 cm de terre par dessus.
- pour finir un paillage avec de la paille ou feuilles mortes ou copeaux de bois.

Il faut en fait partir du plus gros et finir par le plus petits.
On utilise ce que l'on a sous la main mais cela doit être des végétaux ou similaire.
Chaque couche doit être copieusement mouillée au fur et à mesure de la constitution de la butte, j'ai attendu les pluies entre chaque couche pour que la nature travail à ma place et ne pas gaspiller de l'eau.

On obtient un petit monticule de 40cm de hauteur environ. Il est inutile de chercher à obtenir une butte trop haute. Si la pente devient trop forte, on aura des problèmes d’érosion. 50cm de hauteur est un maximum.  La forme convexe, arrondie de la butte permet d’augmenter la surface de feuilles des plantes cultivées, et donc la photosynthèse. Inversement, la plus grande profondeur de terre arable permet aux racines de se développer verticalement, et donc de planter un peu plus serré qu’en potager traditionnel.

On le laisse tranquillement jusqu'au printemps.

La première année la butte ne sera pas assez mature pour pouvoir faire du semis mais bien du repiquage de semis.
La deuxième année la butte sera comme du terreau et le semis pourra y être pratiqué directement.
Après 6 ans le système sera bien équilibré et à 8 ans ce sera "parfait".

Les buttes vont s’affaisser au fil du temps. C’est normal : la terre retrouve peu à peu sa densité optimale, qui est supérieure à celle d’une terre nouvellement bêchée. Elle n’en sera pas moins fertile, et plus aérée qu’une terre labourée : sa structure sera beaucoup plus élaborée. Etant donné qu’elles seront alimentées régulièrement par de la matière organique en surface, et qu’elles ne seront jamais totalement tassées, elles ne disparaîtront pas complètement, si on a pris soin de bien les protéger contre l’érosion.

Pourquoi pailler ses légumes ?

Cela conserve l’humidité du sol en limitant l’évaporation de l’eau, ce qui permet d’espacer les arrosages
Cela maintient une terre meuble grâce aux matériaux qui se décomposent dans le sol, ce qui permet de moins biner celui-ci
La décomposition des végétaux nourrit la terre et les plantes qui y poussent
La couche épaisse de paillis empêche la lumière d’atteindre la surface de la terre. Les mauvaises herbes ne poussent pas, pas besoin donc de les arracher.
Les fruits et légumes qui touchent la surface du pot ne seront pas salis par la terre (fraises, courgettes)
Les insectes y trouveront refuge, un avantage à double tranchant si ce sont des nuisibles mais un bon coup de pouce si ce sont des amis du potager.
Cela réduit vos déchets en les recyclant naturellement.



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