Analyse de la terre et son NPK

La terre idéale est meuble, bien drainée, s'appuie sur l'apport de compost (engrais naturel), de fumier, et sur la couverture du sol (paillage) et contient les trois composant majeurs qui sont:

1. l'azote (N), favorise une croissance rapide des tiges et des feuilles. Très soluble dans l’eau, il est très mobile dans le sol. S'il y en a trop les feuilles croîtrons au détriment des fruits, donc de belles salades mais pas de tomates...






2. l'acide phosphorique (P), élément d’harmonie entre le développement des tiges et celui des fleurs et des fruits. Peu soluble dans l’eau, il reste là où vous l’incorporez dans le sol. Tous les légumes en ont besoin.  Renforce la résistance et les racines.



3. le potassium (K).   indispensable au bon développement des fruits, fleurs et des graines. Les légumes produisant des fruits et des graines en sont friands : tomates, aubergines, potirons, courgettes…






Le PH (potentiel hydrogène) et la teneur en oligoéléments sont aussi importants pour avoir la "terre parfaite".

Le PH ne devrait être ni trop acide ni trop alcalin. Le potentiel Hydrogène exprime le degrés d'acidité ou d'alcalinité d'un sol sur une échelle de 1 à 14. Il existe des tests spécialement dédiés à cette analyse en jardineries pour 15€.

Un sol neutre et bien équilibré présentera un pH de 7, alors qu'un pH inférieur à 7 caractérisera un sol à tendance acide, au contraire, un pH supérieur à 7 attestera d'une terre basique et donc contenant du calcaire.

La majorité des sols ont un pH situé entre 4 et 9, l'idéal étant une terre légèrement acide (6,5) qui convient à la majorité des plantations.

Comment obtenir du NPK bio :

L'azote s'obtient grâce à l'engrais vert, les feuilles, l'herbe coupée, les restes de légumes de la cuisine....

Le phosphore s'obtient des coquilles d’œuf, de cendre d'os.

Le potassium s'obtient de cendres de bois.

Attention avec les cendres pas plus en une fois de 5kg de cendre par 100m² de terrain.

Rem : la fiente de poule contient tous ces éléments et du calcium.

On peut classifier les types de terre en 6 :

Sableuse: Une boule humide ne tient pas en forme. Jaune/gris
Argileuse: La boule humide jetée au sol garde sa forme. Ocre/brun
Calcaire:  Quelques gouttes de vinaigres dessus fait mousser. Claire/blanchâtre
Humifère; sensation spongieuse, noir.
Azotée:très riche en azote.
Equilibrée: La boule se forme facilement et se casse en la jetant au sol. Elle contiendra environ  50 à 70 % de sable (silice), - 10 à 20 % d'argile, - 5 à 10 % de calcaire, - 2 à 3 % d'humus. Son ph sera neutre ou légèrement alcalin.

Si la terre a une carence, on peu corriger petit à petit. Mais une solution consiste à accepter la nature de son sol et de n'y installer que des végétaux adaptés, présents dans les jardins voisins ou poussant naturellement dans votre région. Le travail sera moindre, les plantes plus robustes puisque les conditions seront idéales pour elles, les traitements et interventions en seront réduits d'autant.
Votre jardin sera opulents sans effort.

Donc la première étape importante est de connaitre son sol.  

Dans mon cas :

Je forme facilement une boule de terre humide et lorsque je la lance au sol elle reste en forme partiellement.  Elle est compacte, d'aspect argileux et lorsque je marche dessus après la pluie, ça glisse fortement mais je ne m'enfonce pas dedans.

On peut se faire aussi une idée sur la nature d'un sol par sa flore spontanée « herbes sauvages» plutôt que «mauvaises herbes» (elles protègent la terre de l'érosion).
J'ai majoritairement de la chicorée sauvage (terre lourde et argileuse), de la porcelle enracinée (terre sableuse et acide), peut être de l'oseille sauvage(terre lourde, tassée et acide), du plantain? (terre lourde et acide) et de l'herbe sauvage.

Chicorée

Porcelle (pissenlit)

Bonne surprise, la chicorée sauvage et la porcelle sont très bonnes en salade et comestible (qui l'eu cru d'une "mauvaise herbe").

La terre est bourrée de vers de terre.

Quelques gouttes de vinaigre sur la terre ne mousse pas.

Le test du bocal : 

On remplie un bocal avec un quart de terre et on complète avec de l'eau pure en laissant un petit espace d'air pour agiter plus facilement.
-On triture
-On referme et on agite énergiquement.
-On attend une heure et on agite de nouveau.
-Les sables se déposent presque immédiatement.
-Après 45 minutes, on peut mesurer la couche de limon.
-Et au bout de 8 heures, les argiles se sont déposées, et on peut enfin mesurer les différentes hauteurs.
Au fond se dépose le sable puis le limon et enfin l'argile.  Du plus gros au plus fin.

Donc au premier coup d’œil, ce serait une terre argileuse (mais pas trop) légèrement acide.
Avoir un sol argileux est à la fois un atout et une contrainte, en raison de sa richesse en minéraux, le sol argileux est très fertile et permet de cultiver de nombreuses plantes.
En revanche, son caractère imperméable et dense le rend relativement difficile à travailler et les plantes on un peu de retard dans la saison.

Que planter : 

artichauts, aubergines, bettes, cardons et chicorées (scaroles, frisées, chicorées sauvages et italiennes) et pissenlits (porcelle) qui poussent très bien dans les sols argileux, tout comme les choux (choux-fleurs, choux pommés et brocolis). Les tomates, la rhubarbe, la ciboulette, la menthe, l’oseille et les épinards qui aiment les sols consistants y seront à l’aise. Les haricots et les pois s’y adaptent très bien. Céleris, des poireaux, de l'oseille, de la mâche, ainsi que du cresson et des courges.

Liste non exhaustive qui ne doit pas limiter la biodiversité.  Certaines plantes pourraient prendre alors que tout semble contre elles.

Eviter en revanche les légumes racines qui n’aiment guère le sols asphyxiants.   Mais avec le système de buttes en permaculture j’essaierais bien quelques racines car la terre est bien aérée.